Solarly apporte des réponses durables aux besoins énergétiques du Cameroun

C’est au départ de Louvain-la-Neuve que Solarly a développé ses activités au Cameroun. La société développe et commercialise des stations solaires connectées, abordables et durables dans un pays où la fourniture d’électricité pose régulièrement problème.

Solarly vient de clôturer une levée de fonds de 750 000 €, avec la participation de Finance & Invest Brussels et Investisseurs & Partenaires (I&P), un fonds d’investissement spécialisé dans les PME en Afrique.

« Cette réussite marque une étape majeure pour notre entreprise », indique Julien Riat, cofondateur et CEO de Solarly.

La start-up de 2016 a, en effet, bien évolué ces derniers mois même « si cela reste compliqué d’atteindre la rentabilité. »

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle va se concentrer sur de plus grosses structures en se focalisant sur des applications productives dans le secteur commercial et industriel (C&I), avec des contrats en cours, dont certains avec des acteurs renommés tels qu’Unicef et Afriland First Bank.

20 000 personnes impactées par Solarly

La société belgo-camerounaise a déjà installé environ 1 500 de ses solutions au Cameroun où une grande partie de la population ne dispose tout simplement pas d’accès à l’électricité.

Pour la plupart, il s’agit de stations solaires pour une utilisation domestique en courant direct 12 volts (appareils basse consommation), destinées aux ménages et aux petites PME.

Par ailleurs, Solarly propose aussi des stations pico-solaires, qui ne servent qu’à allumer une lampe ou une radio, et des stations commerciales et industrielles (C&I), plus puissantes (150 à 300 watts), qui peuvent alimenter une chaîne de froid (pharma, boucheries…) et d’autres processus plus industriels comme de l’irrigation, des travaux agricoles ou de forage…

Comme le précise I&P, on estime aujourd’hui à plus de 20 000 les personnes impactées par Solarly, de manière directe (ménages) ou de manière indirecte (hôtels, centres de santé et écoles).

« Nous faisons des installations sur mesure, poursuit Julien Riat. On peut s’appuyer sur une belle expertise technique et on a prouvé qu’on était fiable. En plus, on est sur place et cela nous permet de mieux comprendre les réalités du terrain. »

Les signaux sont donc au vert et « cette libération de fonds est une bonne nouvelle pour entamer 2024. On n’avait plus rien levé depuis 2020. Il faut dire que le Covid est passé par là et que l’accès aux composants électroniques était très compliqué. On a levé plus ou moins deux millions d’euros depuis la création de Solarly dont une grande partie a déjà été remboursée. »

Pour atteindre la rentabilité, la jeune société entend donc avoir plus d’impact via les activités économiques en proposant ses solutions pour des entreprises telles que des moulins, des scieries, des piscicultures…

« On ne sait pas tout remplacer par de l’énergie solaire mais on offre une alternative au manque de stabilité du réseau électrique et aux générateurs classiques pour lesquels on ne trouve parfois plus d’essence à la pompe. Et puis, il y a les nouvelles obligations sociétales (RSE) des entreprises. C’est aussi important de pouvoir communiquer sur la durabilité des sources d’énergie. En plus, avec de plus grosses stations, nous avons plus d’impact sur l’économie locale. L’accès à l’énergie est un secteur clé de toutes les politiques. »

Une quarantaine d’employés au Cameroun

De plus, en travaillant avec de plus grosses structures, les risques financiers diminuent: « On veut des références plus importantes et dans ce cadre, on s’adresse aussi aux mairies, aux écoles, aux ONG… »

Si Julien Riat travaille surtout de la Belgique, Jean-Grégoire Orban de Xivry, l’un des fondateurs de la société, dirige la manœuvre sur le terrain au Cameroun avec le directeur technique Michel Fripiat.

« On a aussi Jean-Yves Pirnay, un ancien de la BEI, qui nous apporte toute son expérience dans le management et la gestion financière, et notre directeur camerounais, Jessis Kabon. On a une quarantaine d’employés sur place et une dizaine au siège administratif. »

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