Après la centaine d’arbres abattus au Pyla par la faute du scolyte, l’insecte s’attaque maintenant à ceux de la plaine Bonneval de La Teste-de-Buch, entre la RN 250 et la forêt privée de la pinède de Conteau, soit environ 40 hectares de surface boisée.
Lundi 18 mars, le maire Patrick Davet s’est rendu sur place avec les services de la Ville. Le terme « invasion » n’est pas trop fort. En retournant l’écorce d’un pin attaqué, le…
Après la centaine d’arbres abattus au Pyla par la faute du scolyte, l’insecte s’attaque maintenant à ceux de la plaine Bonneval de La Teste-de-Buch, entre la RN 250 et la forêt privée de la pinède de Conteau, soit environ 40 hectares de surface boisée.
Lundi 18 mars, le maire Patrick Davet s’est rendu sur place avec les services de la Ville. Le terme « invasion » n’est pas trop fort. En retournant l’écorce d’un pin attaqué, le maire s’est exclamé « il y en a des milliers. » Un premier comptage fait état de 110 arbres touchés, mais pour Jean-Marc Miranda, en charge de la forêt à la Ville, « d’autres arbres sont touchés comme ce jeune pin non encore marqué d’un rond bleu, mais dont on voit au sommet des traces blanches significatives du scolyte. » Alentour, le houppier de nombreux arbres sur pied a viré au marron-brun. Ils semblent anormalement desséchés.
La sécheresse et les incendies
« Il y a toujours eu des scolytes, assure le technicien, mais après les incendies de 2022, il n’y a plus beaucoup d’arbres et donc les scolytes vont ailleurs, car ils sont attirés par l’odeur des pins et la sécheresse a affaibli ceux qui restent. À la plaine Bonneval, on a toujours laissé pousser cette forêt naturellement, mais les arbres sont trop près, trop petits, trop fragiles. » Le maire confirme : « La cause, c’est la sécheresse et les incendies. C’est le fléau que l’on redoutait. »
Ainsi, explique Stéphane Pelizzardi, le directeur général des services, « Il faut couper les arbres très vite. Il y a urgence si on veut éviter que cela ne s’étende. » Une fois repéré, l’arbre infesté doit être coupé et débardé au plus vite avant la fin du cycle larvaire pour éviter la contamination.
Replantation ?
Aussi, la coupe va donc débuter rapidement. Le travail sera long et compliqué. Notamment, certains pins verts autour des tennis présentent des trous de scolytes. Et il faudra attendre le printemps et la remontée des températures pour connaître l’ampleur du phénomène. Les insectes se reproduisent au-dessus de 15 degrés : entre 10 et 1 000 œufs par femelle. Elles pénètrent l’arbre entre le bois et l’écorce. Ils se nourrissent de la couche tendre située sous l’écorce. En temps normal, l’arbre se défend par des écoulements de résine qui gênent la progression de l’insecte, mais quand l’arbre est fragilisé et les attaques trop fortes, il ne peut plus résister. C’est ce qui a été observé après la tempête de 1999, où selon le ministère de l’Agriculture, 5 à 10 % des arbres avaient été « scolytés ».
Les obligations des propriétaires
Si l’abattage des arbres de la plaine Bonneval est indispensable, il ne résoudra pas tout. Notamment parce que le scolyte ne connaît pas les frontières cadastrales. Ainsi, la direction de l’environnement va envoyer des courriers aux 80 propriétaires de la forêt de la pinède de Conteau, toute proche, afin de les prévenir et de leur rappeler l’obligation qui leur incombe d’abattre les arbres malades. Sandrine Darmanin, directrice du développement durable à la Ville, précise que le code forestier prévoit l’obligation pour les propriétaires d’entretenir leur forêt et d’effectuer la coupe des arbres morts. Stéphane Pelizzardi ajoute que le maire peut aussi l’exiger au titre de son pouvoir de police : « C’est une question de salubrité publique. »
Et après ? La coupe va créer des clairières, les arbres restants seront plus facilement soumis aux tempêtes. Le maire veut vite engager une réflexion et se dit a priori d’accord pour replanter des chênes.
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