Un an de vélo en Amérique du Sud pour le Rostrenois Pierre Blivet

C’était le 11 janvier 2023. Pierre Blivet donnait ses premiers coups de pédales à Ushuaïa, en Argentine. Son objectif ? Rejoindre Vancouver au Canada à la force du mollet, soit 25 000 km à parcourir. Un an plus tard, le Rostrenois est toujours en selle et est à Cuenca, une ville d’Équateur où il s’accorde une courte pause. « J’en suis à plus de 11 000 km et pratiquement 100 000 m de dénivelés positifs », détaille-t-il. Déjà cinq pays à son compteur et des centaines de paysages à vous couper le souffle. Au Chili, il n’oubliera pas ceux de la Carretera Austral, une route mythique de plus de 1 200 km. « En Argentine, j’ai aimé le nord, la région de Salta et ses paysages de western et surtout la gentillesse des habitants », raconte Pierre Blivet qui, quelques semaines plus tard, s’est frotté, en Bolivie, au Salar d’Uyuni, un désert de 10 500 km² composé de sel d‘un blanc éclatant.

Un cycliste en Amazonie

Le Rostrenois s’est également offert une virée en Amazonie. « J’y ai passé un mois, je voulais expérimenter la piste, goûter à cette ambiance particulière. Ça a été le dépaysement total. Les habitants se demandaient ce que je faisais là avec mon vélo parce que ce n’est pas un endroit touristique. J’ai fait beaucoup de rencontres en m’arrêtant chaque soir dans les villages. C’est simple, je n’ai jamais été seul parce que les gens étaient très curieux », raconte-t-il. Et avant la pause à Cuenca, c’est le passage par la Cordillère Blanche au Pérou qui a marqué le Rostrenois. « C’est très très beau et je n’oublierai pas non plus la Vallée sacrée des Incas », souligne-t-il. Une aventure humaine, un périple que Pierre Blivet partage sur les réseaux sociaux via des vidéos. Il en est à l’épisode 11…

En Colombie dans un mois

« On the road » depuis un an, le Rostrenois a appris à composer avec la solitude et une météo parfois peu clémente. Il avoue en avoir bavé avec le vent en Patagonie ou encore avec la pluie, la grêle au Pérou. Les – 20 ou les + 30 ont fait partie de son quotidien. Du coup, avec le sentiment de solitude, c’est le moral qui n’est pas toujours au beau fixe. « C’est vrai, parfois on se demande ce qu’on fout là, on doute mais ça fait partie du jeu et là je viens d’arriver dans un nouveau pays, on a changé d’année, j’ai l’impression d’entamer un nouveau voyage », déroule-t-il. C’est donc le nez dans le guidon que le Rostrenois part à l’assaut des volcans équatoriens. « Je vais continuer par la Cordillères des Andes parce que c’est plus joli et plus sûr. Dans un mois, je devrais être en Colombie », conclut l’aventurier.

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