Un militaire français grièvement blessé par balle lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane

Un militaire français participant à l’opération Harpie, déployée pour combattre l’orpaillage illégal en Guyane, a été grièvement blessé par balles le week-end dernier.

L’incident a déclenché l’ouverture d’une enquête par les autorités de la gendarmerie, comme l’a confirmé le porte-parole de l’État-major, refusant toutefois de fournir des détails supplémentaires sur les circonstances de la fusillade et la gravité des blessures subies par la victime rapporte L’Alsace.

Ce tragique événement survient à la suite d’un autre incident survenu le 25 mars dernier, lorsqu’un gendarme du GIGN, Arnaud Blanc, âgé de 35 ans, a perdu la vie au cours d’une opération similaire contre l’orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au cœur de la Guyane, près de Maripasoula. L’auteur présumé du tir, un jeune Brésilien de 20 ans, avait été appréhendé début avril.

Malgré les efforts soutenus de l’armée et de la gendarmerie dans le cadre de la mission Harpie, lancée en 2008 par l’ancien président français Nicolas Sarkozy, jusqu’à 500 sites d’orpaillage illégal resteraient actifs. Ces opérations de démantèlement, qui mobilisent régulièrement des centaines de militaires, visent à “neutraliser” les principaux sites clandestins d’extraction d’or.

Selon l’Observatoire de l’activité minière (OAM), environ 500 sites d’orpaillage illégal subsistent, dont 150 sont situés au cœur du Parc national amazonien, établi en 2007 pour protéger la forêt amazonienne et sa biodiversité.

En 2022, les autorités françaises ont intensifié leurs efforts, menant plus de 1 000 patrouilles en forêt contre l’orpaillage illégal, entraînant la saisie de 59 kilos de mercure et 5 kilos d’or, selon un rapport de la préfecture.

La situation demeure complexe, soulignant la nécessité de poursuivre les actions de lutte contre cette activité illicite pour préserver l’environnement fragile de la Guyane.

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