Une lecture tel un « choc, et une découverte très importante » pour le jeune député Rassemblement national du Gard Pierre Meurin ; un travail utile pour un « territoire oublié de la République », selon Christelle Petex-Levet (Les Républicains, Haute-Savoie) ; un « rapport transpartisan de qualité » pour Jean-François Lovisolo (Renaissance, Vaucluse)… Le compte rendu de la mission parlementaire sur l’aménagement du territoire de la Guyane, présenté mardi 28 novembre à l’Assemblée nationale, devant la commission du développement durable, a suscité l’unanimité. Son rapport, qui réclame l’« inscription à l’ordre du jour d’une loi de programmation pour la Guyane », a également été « salué » par Chantal Jourdan (Socialistes et apparentés, Orne), Mickaël Cosson (MoDem, Côtes-d’Armor) et Loïc Prud’homme (La France insoumise [LFI], Gironde).
« Nous avons la volonté de travailler sur le désenclavement de la Guyane, qui a la taille du Portugal », explique Jean-Marc Zulesi, le président (majorité présidentielle) de la commission, précisant que ce territoire d’outre-mer « est composé à 97 % de forêt primaire et occupe une place stratégique ».
A ses yeux, la situation de sous-développement du département français d’Amazonie « mérite un volet dans une loi de programmation sur les infrastructures nationales », qui concerne en particulier les transports. Il ajoute n’avoir « aucune difficulté à dire qu’il faut remettre sur la table les sujets du “zéro artificialisation nette” et du logement pour construire plus vite en outre-mer ».
« Eviter le chaos »
La population de la Guyane (285 000 habitants en 2020) connaît une très forte croissance et pourrait atteindre 600 000 personnes en 2050, selon l’Insee. « Il s’agit d’une course contre la montre pour éviter le chaos, quand on sait que 53 % des Guyanais vivent sous le seuil de pauvreté, que la forêt est pillée au cœur même du parc national et que sept communes sur vingt-deux sont totalement enclavées », plaide le rapporteur Jean-Victor Castor, député de le Guyane, du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR). « L’incapacité de l’action publique à occuper le terrain et à donner de l’activité, revient à laisser l’illégalité et le squat partout, car la nature a horreur du vide. » Le député rappelle que le département ne compte que 440 kilomètres de routes nationales.
Le rapport, coécrit par des membres des groupes GDR, LFI et Parti socialiste (PS) , est parti d’« une interpellation juste de Jean-Victor Castor sur le fait que [la] commission ne s’intéresse pas assez aux territoires d’outre-mer », selon M. Zulesi.
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