« Une sacrée femme avant-gardiste » révélée par le Périgordin Benoît Rivière

Touché par une « femme forte », le Périgordin Benoît Rivière, 47 ans, en a fait une BD, dessinée par le Charentais Olivier Ormière, parue aux éditions Humanoïdes Associés. L’ouvrage, dont 7 000 exemplaires ont déjà été vendus, est réédité à quelques milliers d’exemplaires. Fiction historique d’aventure, il lève le voile sur une page de l’histoire coloniale de…

Touché par une « femme forte », le Périgordin Benoît Rivière, 47 ans, en a fait une BD, dessinée par le Charentais Olivier Ormière, parue aux éditions Humanoïdes Associés. L’ouvrage, dont 7 000 exemplaires ont déjà été vendus, est réédité à quelques milliers d’exemplaires. Fiction historique d’aventure, il lève le voile sur une page de l’histoire coloniale de l’Amérique du Nord.

Totalement romancée

1754-1755 quelque part près du village Abénaquis, en Nouvelle France. « Captifs » raconte l’histoire vraie de l’Anglaise Susanna Johnson, mère de trois enfants, enceinte du quatrième, kidnappée par des Indiens Abénaquis et réduite en esclavage. « Dans la réalité, il lui est arrivé bien plus d’horreurs. Avec sa famille, elle a vécu dans des geôles à Montréal pendant un an. J’ai travaillé à partir de ses mémoires, qui m’ont particulièrement touché, presque 300 ans après. C’est ma première adaptation en BD, totalement romancée », explique Benoît Rivière.

Susanna Johnson est belle, instinctive, intelligente. « Une sacrée femme avant-gardiste », admire Benoît Rivière. Son scénariste a pétri cinq versions pour y parvenir, à la lumière des conseils de l’écrivain, scénariste et essayiste Bruno Lecigne, ex-directeur éditorial, à qui il rend hommage. C’était il y a sept ans, avant que le dessinateur ne s’empare sur plus d’une centaine de pages, de l’histoire romancée. Dans la vraie vie, le Périgordin est chirurgien-dentiste depuis une vingtaine d’années, « un scientifique, pas un littéraire », sourit-il.

« Les auteurs sont les parents pauvres de l’édition en règle générale. Je n’écris pas par intérêt financier. Les candidats à l’écriture sont nombreux, et il y en a toujours 50 derrière vous », précise-t-il avec justesse. Chez lui, la BD est une passion. Grand lecteur et collectionneur (quelques milliers d’albums peinent à trouver de la place chez lui), il a commencé par écrire « Missy », l’histoire d’une stripteaseuse parue aux éditions La Boîte à bulles, dessinée par Hallain Paluku. « Un album aussi rare que réussi, inspiré par une histoire amoureuse du dessinateur, à qui le scénariste a donné un ton particulièrement original », selon « Planète BD », site d’actualité des BD.

Ralentir le rythme

Dans la foulée, il écrit deux séries chez Delcourt, « des centaines d’heures de travail » pour chaque album sur son temps libre. D’abord « Milo », polar futuriste, illustré par Philippe Scoffoni, puis avec Nicolas Jarry, autre Périgordin, copain de collège, il coécrit « Chasseurs d’héritiers », l’histoire d’un « généalogiste successoral », mi-enquêteur, mi-aventurier, qui traque les héritiers de défunts fortunés. « Milo » deviendra, en 2020, « Identités troubles », repris par les Humanoïdes Associés

Heureux de voir son histoire rencontrer le public, le scénariste dentiste avoue avoir ralenti le rythme, surpris lui-même par son imagination d’il y a vingt ans, lorsqu’il est entré en BD. Les amoureux d’histoire trouveront dans « Captifs » une page peu connue de la guerre entre Français et Anglais lors de la colonisation du Nouveau Monde.

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.