Vidéo. Au Cameroun, l’entreprise médocaine Epsilon Composite gagne le marché des nouvelles lignes électriques haute tension
ans le Médoc, l’entreprise Epsilon Composite, installée dans la petite commune rurale de Gaillan-en-Médoc, fait partie de ces PME françaises capables de gagner des marchés à l’étranger et de porter haut une technologie mise au point sur le territoire national. Créée en 1987 par Stéphane Lull, elle s’est spécialisée dans la fabrication de pièces en fibre de carbone à partir de la pultrusion. Ce procédé permet de ré…
ans le Médoc, l’entreprise Epsilon Composite, installée dans la petite commune rurale de Gaillan-en-Médoc, fait partie de ces PME françaises capables de gagner des marchés à l’étranger et de porter haut une technologie mise au point sur le territoire national. Créée en 1987 par Stéphane Lull, elle s’est spécialisée dans la fabrication de pièces en fibre de carbone à partir de la pultrusion. Ce procédé permet de réaliser en grande série des matériaux de haute performance, bien plus légers que l’acier et l’aluminium. Dans l’industrie, pour ce type de produits, les marchés sont extrêmement diversifiés et porteurs (aéronautique, robotique, génie civil, nautisme, l’impression, etc.)
Tout a commencé dans un atelier artisanal pour ensuite prendre la forme d’une usine moderne employant plus de 200 salariés, avec des agences implantées sur plusieurs continents. En trois décennies, l’épaisseur prise par cette PME, qui réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, doit beaucoup à ses dirigeants. Ils n’ont jamais cessé d’investir dans leur département « recherche et développement ». Depuis plusieurs années, Epsilon Composite se distingue sur le marché du renforcement des infrastructures électriques. « Un créneau qui est devenu un enjeu mondial dans le cadre de la transition énergétique et de la décarbonation », souligne Alexandre Lull, le directeur général délégué d’Epsilon Composite.
Un partenariat global
La technologie plaçant l’entreprise médocaine sur une forte locomotive de croissance consiste à augmenter la capacité des lignes haute tension en développant des câbles nouvelle génération à âme composite. En résumé, il s’agit de remplacer l’acier qui se trouve à l’intérieur du câble électrique par une « tige » en fibre de carbone bien plus légère et performante. Avec cette mutation, un aluminium plus conducteur peut être intégré. Ce qui optimise le transport de l’énergie électrique dans les câbles avec beaucoup moins de pertes. Epsilon Composite a obtenu ses premiers marchés en Australie puis au Kazakhstan, pour ensuite gagner le reste de l’Asie et l’Europe. Aujourd’hui, c’est au Cameroun qu’un nouveau très gros contrat vient d’être signé.
« Ce projet stratégique va permettre au Cameroun d’électrifier des centaines de milliers de foyers »
« Ce projet stratégique va permettre à ce pays d’électrifier des centaines de milliers de foyers et de générer à terme des revenus significatifs grâce à l’exportation d’hydroélectricité décarbonée vers plusieurs États voisins, dont le Tchad et le Nigeria. Avec une capacité de génération de 420 MW, Nachtigal sera la centrale la plus puissante du Cameroun, dont elle fournira le tiers de l’électricité », explique Alexandre Lull. Ce marché s’inscrit dans un partenariat global incluant les industriels de la filière électrique française, malgré la concurrence accrue des conglomérats chinois en Afrique. La centrale hydroélectrique de Nachtigal a été développée et construite en coopération avec EDF et différentes entreprises françaises.
L’entreprise médocaine, qui devrait voir son chiffre d’affaires franchir la barre des 40 millions d’euros d’ici à la fin de l’année, a aussi annoncé la concrétisation de son alliance avec Sumitomo Corporation (Japon), un fournisseur historique de fibre de carbone qui est venu renforcer le capital de l’entreprise en tant qu’actionnaire minoritaire.
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